Êtes-vous Munichoise de naissance ou Munichoise d’adoption ?
J’ai grandi au cœur de Schwabing, dans la Ainmillerstrasse mais bizarrement je suis née à Nymphenburg, à la Rotkreuzklinik.

Dans quel quartier êtes-vous chez vous ?
À Nymphenburg. Le quartier ressemble à un village idyllique : familial, tout le monde se connaît et est en bons termes, plein d’enfants partout –  un vrai microcosme à part entière !

Quel goût a Munich ?
En revenant de voyage, j’ai toujours très envie d’un bretzel au beurre.

Quel est le son de Munich ?
Celui du bouillonnement de l’Eisbach et la vague sur l’Eisbach.

Quelle odeur a Munich ?
Pour moi, la ville sent la forêt humide et le sud scintillant.

Munich est la seule ville où l’on ...
... peut passer une enfance particulièrement heureuse. Munich aime les enfants. Les Biergartens ont de grandes aires de jeux exceptionnelles. Les enfants s’y sentent libres et peuvent organiser leur temps libre de mille et une façons. Ne serait-ce qu’avec l’Englischer Garten (jardin anglais), l’Eisbach, les nombreux espaces verts où s’allonger et les aires de jeux.

Quelle Munichoise devrait être connue de tous ?
L’humoriste Liesl Karlstadt.

Votre mot bavarois préféré ?
« Pfundig » (Super), qui décrit le mieux la qualité de vie bavaroise. Autrement dit copieuse, pleine de tout, tout simplement géniale !

Le plus beau bâtiment de la ville ?
L’église St. Michael. C’est l’unique église Renaissance que nous ayons au nord des Alpes. Sa façade est tellement singulière qu’elle invite l’historienne de l’art que je suis à m’y attarder à chaque fois. À l’intérieur, il y a une gigantesque voûte en berceau, la deuxième plus imposante après la Basilique Saint-Pierre. Sous le régime nazi, le père béatifié Ruppert Mayer a mené une résistance ouverte contre la dictature nazie dans ses sermons à St. Michael et fut en conséquence envoyé entre autres au camp de concentration de Sachsenhausen. L’église marque le passage de la Renaissance au Baroque. Pour moi, un lieu d’importance historique à bien des égards.

La chanson sur Munich la plus accrocheuse ?
« Mit a weng am Parfeng » (avec un peu de parfum) du Doctor Döblingers geschmackvollem Kasperltheater. Ça met tellement de bonne humeur, c’est vraiment formidable ! Ce qui y est dit est que lorsque on sent mauvais, c’est parce qu’on a des soucis, et qu’avec un peu de parfum, ils disparaissent.

Isar ou Eisbach ?
L’Eisbach, non seulement parce que l’on peut vraiment s’y laisser aller mais aussi parce qu’on peut se faire plaisir à regarder.

Biergarten ou bar ?
Il existe pour moi un seul Biergarten (brasserie en plein air) à Munich, qui allie du reste Biergarten et bar. Il s’agit du Schumann’s Bar dans le Hofgarten. Charles, le propriétaire, va me tuer s’il entend ça !

Philharmonie ou fanfare ?
La musique de fanfare bien sûr, car je suis irrémédiablement tombée dedans lorsque j’étais enfant.

Un week-end à la montagne ou au lac ?
Clairement aux lacs. En fait, il n’y en a qu’un seul : le lac Ammer, lieu de nostalgie de mon enfance.

Le meilleur endroit à Munich pour impressionner les visiteurs ?
Le Hofgarten avec son ambiance du sud.

Le meilleur endroit à Munich pour une bière après le travail ?
Immanquablement au Hofgarten !

Le meilleur endroit à Munich pour un rendez-vous galant ?
La partie nord sauvage de l’Englischer Garten : on peut s’y promener, discuter, s’assoir sur les bancs du parc ou s’allonger sur l’herber, se tenir la main et s’embrasser...

Le meilleur endroit à Munich pour les amateurs de musique ?
La ville a beaucoup de choses à offrir aux amoureux de la musique, notamment de l’opéra.

Le meilleur endroit à Munich pour une expérience culturelle ?
Le quartier des musées à Maxvorstadt. On y trouve les collections les plus géniales et plusieurs passages que l’on peut parcourir à pied.

Le meilleur endroit pour réfléchir à Munich ?
La grande salle de lecture de la Staatsbibliothek (bibliothèque d’État).

Le meilleur endroit à Munich si on se languit de l’Italie ?
Le café dans la cour intérieure de la Glyptothek (glyptothèque). La Glyptothek a été construite en 1830 par le roi Louis Ier, grand admirateur de l’Italie, comme collection de sculptures antiques ouverte au public. Pour se rendre au café situé dans la cour intérieure, il faut grimper le grand escalier extérieur, emprunter les couloirs et on arrive dans la cour intérieure, où l’on ressent immédiatement la nostalgie de l’Italie et de l’Antiquité du roi bavarois.

Sans les femmes, rien ne fonctionne

Une tournée qui n'est pas réservée aux femmes : Un guide de Munich Tourisme raconte des histoires intéressantes, curieuses et divertissantes sur les femmes qui ont façonné Munich. Vous pouvez trouver toutes les informations ici.

Photos: Frank Stolle